Tanzanie-présidentielle: le parti au pouvoir promet de mettre fin à la corruption

guinee-bissau-exigence-demissionLa campagne pour la présidentielle d’octobre en Tanzanie a débuté dimanche, pour une élection qui s’annonce comme la plus serrée de l’histoire du pays le plus peuplé d’Afrique de l’est.

Le parti Chama Cha Mapinduzi (CCM), au pouvoir, a organisé un vaste meeting de ses partisans dans la capitale économique Dar es Salaam, son candidat promettant de mettre fin au fléau de la corruption.

Le pays est classé 119 sur 175 dans le dernier index de perception de la corruption de l’ONG Transparency international. « Je sais que vous voulez que cessent la corruption, les détournements, les vols et les abus de pouvoir. Je vous promets à tous que cela sera bientôt du passé », a déclaré à la foule John Magafuli, ancien ministre du travail désigné candidat du CCM en juillet.

Il a aussi promis de mettre en place une juridiction spéciale pour mettre fin à l’injustice et au harcèlement des citoyens innocents. John Magafuli, 55 ans, espère succéder à l’actuel président Jakaya Kikwete, qui achève son second quinquennat et qui, conformément à la constitution, ne se représente pas, un fait rare dans la région.

Présent au meeting, le président Kikwete a présenté le candidat du parti comme une personne propre, honnête et humble. Il n’a pas distribué d’argent partout pour obtenir l’investiture du parti, a expliqué Kikwete, assurant qu’avec lui le pays serait entre de bonnes mains.

Au pouvoir depuis l’indépendance du pays, le parti Chama Cha Mapinduzi détient actuellement les deux tiers des sièges au Parlement. Mais il apparaît affaibli par des dissidences et par une série de scandales de corruption.

Face à lui, les quatre principaux partis d’opposition ont réussi à s’unir pour désigner un candidat unique à l’élection. Une configuration pourrait remettre en jeu la prééminence du CCM sur l’échiquier politique tanzanien.

L’opposition unie a choisi début août l’ex-Premier ministre Edward Lowassa, 61 ans, qui avait quitté le parti au pouvoir en juillet, faute d’avoir obtenu son investiture pour la présidentielle. Lowassa avait dirigé le gouvernement tanzanien de 2005 à 2008. Il avait démissionné après avoir été impliqué dans un scandale de corruption.

Les partis de l’opposition unie devraient organiser leur premier meeting de campagne le week-end prochain. La présidentielle du 25 octobre s’accompagnera d’élections, législatives et locales, organisées le même jour.

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