Le groupe Olam et les essences du Congo-Brazzaville

En 2009, la Congolaise industrielle du Bois (CIB) s’était engagée dans un processus de restructuration suite au déficit qu’elle avait constaté à la fin de l’exercice. A l’époque, la première compagnie forestière au Congo avait atteint 18 millions de dollars de pertes consécutives à la crise mondiale.
Ces difficultés financières ont contraint l’actionnaire principal de la CIB, le danois Dalhoff Larsen & Horneman, à lever l’option de la cession. Aujourd’hui, c’est chose faite : le groupe Olam, géant singapourien dans le secteur des essences, a racheté la CIB, selon des indiscrétions émanant, mardi dernier, du Ministère congolais de l’Economie Forestière, sans pour autant révéler le montant de la transaction.
Avec cette acquisition, Olam étend encore plus sa domination en Afrique. Après s’être implanté  au Gabon, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Congo-Kinshasa voisin par le biais des filiales, Olam frappe un grand coup en mettant la main sur les 1,3 millions hectares de forêt équatoriale située au Nord de la République du Congo (départements de la Likouala et de la Sangha).  En outre, le groupe singapourien s’est engagé à conserver le millier d’employés de la CIB pour ainsi tirer profit de leur expertise dans le domaine.
En collaboration avec les autorités de tutelle, Olam envisage d’appuyer des projets dans l’agriculture. Cette aspiration traduit son intention de diversifier les activités de la CIB, laquelle ne s’est longtemps cantonnée qu’à produire et transformer des essences avant de les exporter.

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