Nouvelles violences intercommunautaires en Centrafrique

Des violences intercommunautaires ont fait plusieurs morts, six blessées et 300 déplacées entre lundi et mardi à Bambari, dans le centre de la République de Centrafrique, selon l’ONU et les Médecins Sans Frontières (MSF).

«Des violences intercommunautaires, qui seraient dûes à la propagation de rumeurs, ont causé plusieurs morts mais le bilan est incertain pour le moment », a indiqué à la presse Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

« Deux patients ont quitté (l’hôpital) ce matin contre avis médical, car ils ne se sentaient pas en sécurité. C’est inacceptable! L’hôpital est un lieu de soins pour tous et il doit le rester », a noté dans un communiqué Dismas Vuningoma, coordinateur de MSF à Bambari.

Avant ces affrontements, Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, à cheval entre plusieurs zones d’influences de groupes armés, jouissait d’un calme relatif depuis l’intervention de la Minusca début 2017 pour en déloger les groupes armés en ville.Des initiatives intercommunautaires y ont vu le jour ces derniers mois.

Après la crise centrafricaine  survenue en 2013, une intervention internationale, onusienne et française (Sangaris) dans Bangui et en province, avait considérablement réduit le niveau des violences. Les violences ont peu à peu repris depuis le départ des soldats français, en octobre 2016.

Depuis peu, le pays est de nouveau en proie à des tensions intercommunautaires après des violences dans sa capitale Bangui en avril, qui ont fait plusieurs dizaines de morts.

Lundi, lors d’une rencontre d’informations à Yaoundé, au Cameroun, entre pays donateurs et diverses organisations internationales sur la situation humanitaire préoccupante en République centrafricaine, la ministre centrafricaine en charge de l’Action humanitaire et de la Réconciliation nationale, Virginie Baïkoua a indiqué qu’il y a «aujourd’hui plus de 600.000 personnes déplacées internes et 400.000 externes dans les pays voisins». «Aussi nous avons 2,5 millions de personnes qui sont en besoin d’assistance humanitaire», a-t-elle déplorée.

En Centrafrique, l’Etat ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail.

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