Nigeria : Saisie de nouvelles propriétés de l’ex-ministre du Pétrole Alison-Madueke

La justice nigériane a ordonné mercredi la confiscation définitive de deux appartements de luxe, propriétés de l’ex-ministre du pétrole, dans une énième affaire de corruption qui touche ce proche collaborateur de l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan.

La juge Mojisola Olatoregun a ainsi demandé la «confiscation définitive des biens» de Diezani Alison-Madueke, situés dans deux quartiers huppés de Lagos, la capitale économique du Nigeria, et deviennent de fait, propriétés de l’Etat fédéral.

La Haute Cour de Justice de Lagos a établi que ces appartements avaient été achetés respectivement pour 2,9 millions d’euros et 950.000 euros, par des entreprises appartenant à l’ex-ministre du Pétrole. Son avocat ne s’est pas opposé à leur saisie.

Plusieurs maisons et appartements que possède l’ex-ministre du pétrole ont déjà été saisis par la justice ces derniers mois. La dernière saisie en octobre, concernait plusieurs propriétés à Lagos, Abuja et Port Harcourt (sud-est) évaluées à 2,6 milliards de nairas (6,1 millions d’euros), acquises via des sociétés enregistrées au nom de l’un de ses cousins, Donald Chidi Amamgbo.

Mme Alison-Madueke, qui fut ministre de l’ancien président Jonathan jusqu’en 2015 et la première femme à diriger l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est au centre de plusieurs enquêtes pour blanchiment d’argent et corruption aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en Italie et au Nigeria.

Elle est actuellement en liberté sous caution à Londres après avoir été arrêtée dans le cadre d’une enquête britannique sur un vaste scandale de corruption internationale. En septembre, un tribunal britannique a ordonné le gel à Londres, de cinq propriétés de luxe liées à Alison-Madueke.

Dès son élection en 2015, le président du Nigeria Muhammadu Buhari a avait promis de combattre la corruption endémique et l’impunité qui minent le Nigeria, principal exportateur d’or noir africain avec l’Angola.

Par ailleurs, les compagnies pétrolières Eni et Shell comparaîtront à partir du 5 mars devant le tribunal de Milan, pour des soupçons de corruption lors de l’attribution d’un contrat concernant un bloc offshore au Nigeria.

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