Centrafrique-ONU : Guterres condamne la mort des deux casques bleus marocains

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a condamné la mort mardi, de deux autres casques bleus marocains à Bangassou, dans le sud-est de la Centrafrique, deux jours après le décès d’un autre soldat marocain de la mission de paix dans le pays «MINUSCA».

Guterres a également mis en garde contre les risques d’effacer des années d’efforts pour restaurer une fragile stabilité en Centrafrique, secoué par des violences entre milices armées depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé.

Les deux Casques bleus marocains ont péri mardi à Bangassou, dans le sud-est de la Centrafrique, victimes d’une embuscade tendue par des anti-Balaka, des miliciens majoritairement chrétiens. Deux jours plutôt dans la même ville, un autre soldat de la paix également marocain avait péri dans une attaque similaire attribuée à cette milice.

Parfait Onanga-Anyanga, le chef de la Minusca, s’était alors déclaré «choqué par ces nouvelles pertes en vies humaines». «Je condamne fermement cette violation flagrante du droit à la vie et du droit international », a-t-il indiqué dans un document diffusé sur le site de la Minusca.

De son côté en condamnant ce mercredi, la mort des deux Casques bleus marocains, le secrétaire général de l’Onu s’est dit «extrêmement inquiet au sujet des combats dans le sud-est de la République centrafricaine, des tensions interethniques exacerbées et des efforts de détracteurs pour essayer de faire dérailler le processus de stabilisation du pays ».

La centrafricaine, peine toujours à se défaire des violences depuis les affrontements sanglants ayant suivi le renversement en 2013 du président François Bozizé (arrivé au pouvoir en 2003 par un coup d’état) par les rebelles Séléka à majorité musulmane, suscitant une contre-offensive de milices chrétiennes, les anti-Balaka.

Guterres assure que «si on la laisse perdurer, la situation actuelle risque de saper les résultats durement acquis pour parvenir à une paix durable ». Il appelle donc toutes les parties à «cesser la violence» et à «prendre des actions pour éviter une plus grande détérioration de la fragile situation en matière de sécurité».

Les violences dans le pays ont provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes tandis que  la survie de plus de 2,3 millions d’habitants  est en jeu. En effet, la moitié de la population centrafricaine dépend de l’aide humanitaire, selon l’ONU, qui a déployé 12.350 soldats et policiers pour protéger les civils et soutenir le gouvernement du président Faustin-Archange Touadéra

 

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