Côte d’Ivoire : les mises en garde de Ban Ki-moon

101222_lib_JPGe1c2f86bbe0a68b1968f4f708f5e632dEtayant un rapport du Conseil de sécurité, le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon a mis en garde vendredi la Côte d’Ivoire sur les difficultés sécuritaires à proximité de sa frontière avec le Libéria.

Sur base du récent document, il y aurait des « réseaux affiliés à l’ancien régime (de Laurent Gabgbo) et visant à déstabiliser le gouvernement, des mercenaires, d’ex-combattants et d’autres éléments armés dans la zone frontalière avec le Libéria », a déclaré le patron des Nations Unies. Et, de renchérir, « certaines informations continuent de faire état de la possibilité que de nouvelles attaques transfrontalières soient en préparation avec le soutien d’Ivoiriens liés à l’ancien régime vivant au Libéria et de mercenaires libériens, et un financement venant de l’étranger ». Dans le but d’éviter une telle issue, Ban Ki-moon invite l’actuel gouvernement ivoirien non seulement à plus de respect des droits humains mais aussi à accélérer la démobilisation des anciens combattants.

Ce dernier processus est en retard : selon les objectifs fixés, la Côte d’Ivoire devait démobiliser 65 000 ex-combattants sur une période de deux ans, dont 30 000 avant fin 2013. Mais, à la date du 10 juin dernier, seuls 5973 éléments l’étaient. De même, avec au moins 11 personnes tuées, 4 portées disparues, 20 torturées et 65 détenues de manière arbitraire par des éléments de l’armée régulière ou des chasseurs traditionnels, dits « Dozo », entre janvier et juin 2013 selon un rapport de la mission locale de l’ONU (ONUCI), la Côte d’Ivoire ne semble pas faire figure de modèle en matière de respect des droits de l’Homme. D’autant plus qu’aucune poursuite n’a été engagée jusqu’à ce jour.

En dehors de ces soupçons d’insurrection, le Secrétaire Général de l’ONU n’a pas omis d’évoquer, entre autres, le trafic illégal d’éléments armés et d’équipements militaires aux alentours de la frontière avec le Libéria et les rivalités inter-communautaires relatives aux propriétés agricoles, faits qu’il considère comme des « menaces » pour la stabilité de la Côte d’Ivoire.

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