Zambie : Conséquence de l’arrêt des subventions aux hydrocarbures

trafigura-oil-gas-zambiaConformément aux recommandations du FMI, la Zambie a décidé d’appliquer le mois dernier, la mesure consistant à supprimer les subventions liées aux dérivés du pétrole.

Un mois après, les conséquences commencent déjà à se faire sentir. A titre d’exemple, les prix des sacs de ciment Lafarge ont connu une augmentation d’environ 7%. Selon les propos du directeur du groupe en matière de communication, cette augmentation est directement liée à la hausse des couts des carburants. Pour les analystes, le cas de Lafarge n’est que le premier ballon visible de l’effet domino qui sera entrainé après la mise en place effective de cette mesure. L’institution financière internationale incite les pays en voie de développement à tous suspendre les subventions accordées aux carburants. La principale raison avancée est que cela coute énormément cher à l’Etat alors qu’elle ne bénéficie en majorité qu’à une classe aisée de la population.

Et pourtant, ce que l’institution de Bretton Woods n’a pas clairement présenté aux pays concernés c’est l’impact réel de la mesure sur le cout de la vie. En effet, plusieurs unités industriels et opérateurs économiques utilisent les produits pétrolier pour des besoins d’énergie de transformation et de transport. Pour couvrir cette hausse des couts d’énergie, les opérateurs n’auront d’autres solutions que de la répercuter sur les produits finaux et donc sur le consommateur. Le FMI pense que les marges dégagées peuvent être réorienté pour des politiques de développement qui permettront de pallier aux insuffisances générées. Par ailleurs, certains spécialistes africains s’insurgent contre ces recommandations parce qu’ils considèrent que le FMI n’a pas intégré les spécificités du continent noir à cette analyse.

Cette suppression de subventions risquerait d’avoir des conséquences négatives sur le pouvoir d’achat de la population et conduire à une grogne sociale. A ce stade, seul le temps permettra de savoir si les autorités zambiennes ont eu raison de suivre ce conseil.

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