Gabon : adoption du budget 2013

L’assemblé national du Gabon vient d’adopter vendredi dernier, le projet de loi de finances portant sur l’exercice de l’année 2013. Celui-ci s’élève à environ 6.3 milliards de dollars et reste à plus de 80% financé par les fonds propre du pays. Seulement près de 16% proviendront de l’extérieur sous forme d’emprunt. Ce nouveau budget est en hausse par rapport à celui de l’année en cours avec une augmentation de plus de 28%. Une fois de plus les recettes pétrolières contribue fortement dans la constitution du budget avec environ 45% de part, à savoir 2.8 milliards de dollars. Pour réussir ce pari ambitieux, le gouvernement s’appuie sur une croissance de 7,4% enregistré cette année. Pour les experts, les chiffres encourageants de l’année en cours sont tributaires d’une stabilité des prix du pétrole en hausse et de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations qui a attiré des investissements et dopé l’activité économique. L’un des points particuliers de ce budget demeure la part alloué aux investissements qui s’élève à 2.1 milliards de dollars. À travers ces investissements, les autorités gabonaises entendent réduire la dépendance du pays au pétrole. l’émergence de l’immobilier, la construction des routes et la mise en chantier des projets pharaoniques tels que la modernisation du port de Libreville sont les chantiers de base sur lequel comptent les autorités pour soutenir la croissance et la diversification économique. Cette situation particulière ne doit pas constituer un leurre pour le gouvernement gabonais qui doit demeurer réaliste et prendre la mesure des enjeux et des risques de l’année prochaine étant donné que les prix du pétrole peuvent fluctuer et qu’aucune activité d’envergure n’est prévue pour l’instant.

Pour les observateurs les principales, forces de redistribution des richesses restent les PME, petites et moyennes entreprises, qui pour l’heure ne bénéficient pas encore d’une attention particulière du gouvernement. Aussi, il serait naïf d’attendre les résultats des grands travaux pour l’année prochaine. Les projections prévoient encore 3 ans pour ressentir réellement les effets des actuelles reformes structurelles.

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