Cameroun : chroniques de 30 ans de pouvoir

 La semaine dernière l’actuel président camerounais totalisait 30 ans de règne à la tête de son pays et la presse nationale et internationale dressait alors le bilan d’un homme d’Etat qui à l’aube des vents démocratiques soufflant en Afrique, avait suscité beaucoup d’espoir. En effet lorsque cet ancien séminariste et diplômé de France prend le pouvoir à 49 ans, une renaissance démocratique accompagnée des élans d’évolution socio-économiques frappent aux portes de ce grand pays. Son arrivé fut marqué par des décisions populaires telles que la hausse des salaires, des bourses, du budget de la santé et celui de l’éducation, de la libération des détenus politiques et du pluralisme politique. Il annonce l’établissement d’un nouveau Cameroun où la justice et la probité font loi et s’attaque au clientélisme. Fort de ses potentialités naturelles, le Cameroun est alors promis à un avenir radieux, du moins meilleur que ce qu’il connaissait à cette époque. Aujourd’hui, 30 ans plus tard celui qui était connu sous les traits d’un homme simple et intègre semble avoir retiré ce qui lui restait de démocratique à la tendance catholique et trône encore à la tête du pays. Pour les analystes politique du Cameroun, l’idéaliste Biya serait mort  après son arrivé au pouvoir lorsque le coup d’Etat organisé par des éléments du régime précédent a manqué de l’emporter.

Les élans de l’homme s’estompent brusquement et ce dernier applique désormais son énergie à garantir la stabilité du pays et sa sécurité au lieu de les consacrer au développement économique et à la démocratie. Après des reformes constitutionnelles et autre coup de force Biya s’est maintenu au pouvoir et ne semble pas vouloir en partir, pour certains seule la mort ou un coup de force pourrait le résoudre à revenir à ses amours de démocratie du temps de sa jeunesse politique. S’il faille attendre quelque chose de lui à l’heure actuelle, ca serait le statuquo de la situation socioéconomique, sans plus.

 

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