Risque de disparition du lac Tchad

Le lac Tchad serait peut être entrain de vivre ses dernières décennies. Des récentes études ont confirmé que sur les 5 dernières décennies le lac aurait perdu une grande quantité de ses réserves d’eau, passant de 25000 km2 de superficie en 1960 à seulement près de 2500 km2 aujourd’hui. Ces données ont également été certifiées par des observations du lac depuis l’espace. L’assèchement découlerait d’une surexploitation du lac pour les besoins d’irrigation en plus des changements climatiques  que subit la planète. Le lac fournit de l’eau à environs 30 millions de personnes et nourrit 4 pays à savoir le Tchad, le Cameroun, le Nigeria et le Niger. Dès lors son apport économique et social pour cette partie du monde n’est plus à démontrer, dans une région en constante croissance démographique et souffrant d’insuffisance en eau. La pêche, l’agriculture et l’élevage seront les premières victimes de ce drame puis le commerce, fortement lié au lac dans la région, pourrait s’écrouler comme un château de carte, entraînant des nouvelles vagues d’émigration. Au regard des conséquences désastreuses qui suivront en cas de tarissement total du lac les hydrogéologues du monde, spécialistes de la région, étudient déjà les mécanismes de sauvetage possibles. Des pistes de solution ont été proposées et la plus probante reste le Transaqua. Il s’agit d’un projet ambitieux qui consiste à alimenter le lac Tchad par des cours d’eau prenant leurs sources en Afrique centrale. La principale source d’approvisionnement serait l’Oubangui, un des affluents majeurs du fleuve Congo, elle devrait apporter près de 100 milliard de mètre cube d’eau par an.  Le financement du projet se fera par les principaux bénéficiaires du Lac. Le Nigeria, première puissance économique de la région  avait promis de participer à plus de 80% durant sa première phase. Cependant quelques hydrogéologues émettent encore des réserves quant à la ponction des eaux du bassin du Congo.

En effet les conséquences sur l’équilibre de l’écosystème dans ce secteur riche en biodiversité ne sont pas maîtrisées.  La faune et la flore pourraient subir des grandes altérations pouvant aller jusqu’à la disparation de certaines formes de vie.

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