Burundi : les donateurs et les enjeux socio-économiques

Les autorités burundaises viennent d’organiser à Genève une rencontre de donateurs qui pourront les aider à faire face aux enjeux socio-économiques de ce pays aux mille collines. Plusieurs institutions ont répondus présents à l’appel et différents investisseurs potentiels intéressés par la région ont également pris part à la conférence. La somme demandé par Bujumbura s’élève à près de 2 milliards de dollars pour le financement de son programme de développement dont une grande partie repose sur l’agriculture.  En effet l’agriculture représente environ 37% de l’économie burundaise et pratiquement 90% de la population vie directement ou indirectement de l’activité. Aussi le financement demandé pour le secteur s’élève à 487 millions de dollars. Jusque là les partenaires traditionnels ont rappelé combien ils avaient déjà engagé des fonds dans l’économie burundaise. Les iraniens ont annoncé qu’ils avaient injectés 2 millions de dollars dans le système éducatifs du pays tandis que la Suisse rapporte offrir une aide représentant 0.5% de la richesse nationale burundaise. La Belgique de son coté signale une enveloppe d’aide de 200 millions d’euros et l’Union Européenne a débloqué une somme de 90 millions d’euros, pour le pays, sur les deux prochaines années. Enfin la Banque Mondiale, l’un des plus gros partenaires financiers des pays africains a déjà mis sur la table 440 millions de dollars pour une période de 4 ans. Deux intervenants n’ont pas données des chiffres dans le même sens, la France et la Chine. Avec ces rappels sur des partenariats déjà en cours, les observateurs pensent que le Burundi ne devrait pas attendre des gros investissements supplémentaires de la part de ses partenaires traditionnels en ce temps de crise.

Si Bujumbura tient à réunir ses fonds jusqu’au dernier centime il conviendrait à sa diplomatie d’envisager l’intensification d’autres partenariats dit non-traditionnels. Pour l’heure les pays disposant d’assez de réserves pour financer sans risque des projets ambitieux sont les économies émergentes ainsi que les pays pétrodollars traditionnels.

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