Tchad : sauterelles et inondations se conjuguent à la crise alimentaire.

La crise alimentaire tchadienne risque de prendre une nouvelle tournure dramatique avec l’arrivé des sauterelles qui s’ajoutent aux inondations déjà observées. Le ministre tchadien de l’agriculture s’est exprimé à ce sujet, il en ressort une forte inquiétude. Il a annoncé que d’après les informations officielles, près de 25500 ha de champs ont été englouti par les eaux. La région de Mayo Kebbi est la plus touché avec plus de 81000 hectares de cultures inondées.  Le ministre a affirmé que pour faire face à cette situation préoccupante, son gouvernement a pris des mesures appropriées. Il s’agit principalement de mener des actions de culture de contre-saison. C’est dans ce sens que le ministère de l’agriculture est entrain de mettre en place des services technique ad-hoc chargés d’accompagner les agriculteurs. Aux dires des autorités quatre équipes du ministère seraient déjà sur le terrain. Si des mesures efficaces ne sont pas prises rapidement, les 20 millions de têtes de ruminant du pays risquent de manquer de  ressources alimentaires. Les inondations conjuguées au fléau des sautelles viennent ainsi menacer l’activité du secteur agricole et par ricocher celui de l’élevage. Ce dernier reste particulièrement vital pour l’alimentation et l’économie du Tchad. Environ 40% de la population vit directement ou indirectement de l’élevage et le secteur représente en moyenne 19% du PIB nationale par an. Le pays connait déjà plusieurs sécheresses et ne dispose que de 84 millions de terres pâturables.

La crise que traverse actuellement la région n’a pas pu être surmontée avec les seules ressources intérieures et malgré les divers fonds d’aide la situation reste encore difficile. Les observateurs internationaux sont soucieux quant à l’issue de cette crise additionnelle qui n’annonce rien de bon.

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