Côte d’Ivoire : Bras de fer entre l’Etat et les producteurs de cacao

Les producteurs de cacao en Côte d’Ivoire sont mécontents du traitement infligé par les autorités ivoiriennes. Mardi dernier, le responsable de ce groupe contestataire, M. Désiré Brou Kouassi, s’est adressé à la presse à ce sujet.
Le différend se résume dans le prix du kilogramme de cacao. Selon les producteurs, le gouvernement l’avait fixé à 1000 FCFA (2 dollars américains) lors du lancement de l’actuelle campagne agricole en octobre. Mais, en réalité, cette quantité de fèves est cédée à des prix allant de 300 à 500 FCFA (0,6 à 1 dollar américain). Des montants qui ne permettent pas aux producteurs de nouer les deux bouts, les condamnant à des conditions de vie misérables.
« Les fonds alloués aux producteurs sont utilisés à d’autres fins tandis que les véritables bénéficiaires que nous sommes sont laissés pour compte vivant dans la précarité », n’hésite pas à accuser M. Brou Kouassi. Et, de s’en prendre à l’Association Nationale des Producteurs de Café/Cacao en Côte d’Ivoire (ANAPROCCI) : « nous sommes étonnés du mutisme du président de l’ANAPROCCI, pourtant d’ordinaire très alerte sur les problèmes des producteurs. Nous déplorons cette accointance avérée ou supposée de notre interlocuteur, qu’il nous dise s’il est de connivence avec le pouvoir ».
Avec cette adresse sans langue de bois, les producteurs de cacao espèrent se faire entendre par le gouvernement. Celui-ci ne voudra certainement pas perturber sa filière cacaoyère, la principale du monde avec une production de 1,3 million de tonnes de fèves l’année. Aussi, faudra-t-il vite trouver un moyen d’apaiser les producteurs.

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