Contrefaçon chinoise vers l’Afrique

La contrefaçon chinoise prend de l’ampleur et gagne tous les pays africains car l’Afrique est un grand consommateur du faux. Le continent africain est aussi ouvert au trafic des produits contrefaits chinois à cause du renforcement des contrôles douaniers dans les pays développés qui a poussé les faussaires à se tourner vers l’Afrique. Plusieurs produits contrefaits, télévisions, lecteurs DVD, jeux vidéo, aiguilles médicales, cosmétiques, appareils électroménagers, textiles, piles, boissons, plats cuisinés en boîte, pièces détachées quittent la Chine à destination de l’Afrique. Le faux ne touche donc plus seulement les faux sacs Vuitton, de Rolex en toc et de Ray mais aussi des produits de consommation courante. Cette préférence du faux au vrai par les pays africains est due à la faiblesse du pouvoir d’achat, à la pauvreté endémique et le coût d’achat moins élevé, jusqu’à 150% moins chers que les originaux. D’autre part, les services de douane sont peu dotés de moyens techniques et de personnel formé à la lutte anticontrefaçon, ajouter à cela, la porosité des frontières. 83% des entreprises africaines ont confirmé que la contrefaçon est la principale menace de leur pérennité. De plus la contrefaçon touche, 80% des logiciels utilisés sur le continent, 30 à 70% des antipaludéens au sud du Sahara et 30% des pièces détachées automobiles au Maghreb. Pour cela, lancer des programmes de lutte contre le phénomène basé sur la sensibilisation, le contrôle et la répression permettrait aux populations de s’informer sur le danger de la contrefaçon. En outre, une intégration régionale et l’amélioration de l’action des services de douane renforcée par l’aggravation des sanctions permettront aux administrations douanières de collaborer entre elles ainsi qu’avec d’autres partenaires publics et privés pour lutter contre le fléau.

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