Mali : La mangue séchée, une filière d’avenir !

De la mangue crue à la mangue séchée ! C’est le passage qu’est entrain de connaître cette filière agricole au Mali. Et, apparemment, il présage un avenir glorieux. En ce qui concerne la production de la mangue, le Mali n’est plus à présenter : dans ses meilleures campagnes, ce pays peut totaliser 200 000 tonnes de mangue. Mais, faute de moyens de conservation adéquats, le tiers de cette production, soit entre 60 000 et 70 000 tonnes, s’avarient. Quant au reste, il est, en grande partie, consommé localement. Seule une infime portion est destinée à l’export. Ainsi, l’année dernière, le Mali a totalisé 16 000 tonnes de mangues exportées, ce qui lui a rapporté 8,3 milliards de FCFA (18 millions de dollars américains). Aussi, afin de pouvoir exporter une plus grande part de la filière des mangues, le séchage s’est avérée être une solution de choix. En fait, ça fait belle lurette que beaucoup d’opérateurs de cette filière ont pensé à ce recours.

Mais, l’amateurisme en la matière a eu raison de beaucoup d’investissements. A présent, certains essaient de se doter d’une technologie à la hauteur de leurs ambitions. C’est le cas de « Kéné Yiridenet », une unité de production de mangue séchée de Sikasso. Ayant commencé ses activités avec très peu de moyens dans la fin des années 1990, elle vient d’acquérir récemment du matériel pour 6,5 millions de FCFA (13 500 dollars américains), partiellement financé par le Programme malien de Compétitivité et de Diversité Agricole (PDCA). Celui-ci a été mis en place par le gouvernement malien pour soutenir ce genre d’initiatives. Ainsi, cette société industrielle produit 160 kg de mangue séchée par jour. Un exemple à suivre.

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