Nigéria : Exploiter les potentialités du manioc
Avec 44 millions de tonnes par an, le Nigéria est le premier producteur du manioc, cette arbuste dont les feuilles et les racines sont consommées de diverses manières en Afrique Subsaharienne. Mais, cette manne agricole est sous-exploitée. Ainsi, l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) d’Ibadan (Sud-Ouest) a proposé, au cours d’un forum financé par le Fonds Commun pour les Produits de base (CFC) au Nigéria un projet de châine de valeur du manioc. « Les efforts déployés pour ajouter de la valeur à des cultures comme le manioc nécessitent plus d’attention que jamais avant de transformer le secteur agricole nigérian.
En plus d’augmenter les revenus des agriculteurs, l’ajout de valeur a la capacité de faire face à la montée du chômage au Nigéria », déclarait le directeur de l’IITA, Dr Hartmann. En effet, du manioc découlent plusieurs types d’aliments, dont de la farine, qui sert à préparer du foufou, une pâte pouvant être utilisée comme repas de base, et du gari, un autre type de farine à granulométrie plus dense. Aussi, dans le cadre de cette initiative, des centres de transformation visant à produire ces denrées alimentaires ont été installés dans les localités de Masaka, de Lafia et Kuje. Résultat : ils auront procuré à ces communautés de nouvelles sources de revenus.
C’est pourquoi l’IITA, en synergie avec le CFC, a appelé à plus d’investissements pour la valorisation du manioc au Nigéria. Au-delà même du pays le plus peuplé d’Afrique, le manioc peut être bien exploité en Afrique Centrale où les populations l’utilisent couramment pour fabriquer des bâtons alimentaires ou pour en consommer les feuilles sous forme de légumes. Malheureusement, ces aliments ne sont pas encore industrialisés.