Les compagnies minières «rassurées» en Guinée par le chef putschiste Doumbouya
Des patrons et représentants des compagnies minières en Guinée-Conakry se sont dits rassurés sur la poursuite de leurs activités dans ce pays, après une rencontre 16 septembre à Conakry, avec le chef de la junte, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya.
Après les chefs de partis, les diplomates étrangers et les acteurs de la société civile, le chef de la junte a poursuivi jeudi ses concertations mardi dernier, avec les patrons des compagnies minières, pour définir le contenu d’une transition censée ramener les civils au pouvoir.
«Nous sommes entièrement rassurés», a déclaré Frédéric Bouzigues, le directeur général de la Société minière de Boké (SMB), un important acteur du secteur de la bauxite.
«Beaucoup de messages forts ont été passés, qui rassurent l’ensemble du secteur minier et au-delà», a-t-il ajouté. La Guinée dispose de richesses minérales considérables et parmi les toutes premières réserves au monde de bauxite, composante essentielle de l’aluminium.
Dès le lendemain du coup d’Etat, le lieutenant-colonel Doumbouya s’est employé à rassurer les partenaires et investisseurs étrangers en déclarant que les activités continuaient et que les accords seraient respectés. Il a réitéré ce message devant les patrons des compagnies minières ce 16 septembre lors d’une rencontre à huis clos, selon plusieurs participants.
Alexander Alferink, directeur général du West African Development (WAD) spécialisé dans le dragage aurifère, s’est dit «rassuré». Le chef de la junte a donné «des garanties sur le respect des conventions, sur (la sécurité des) sites parce qu’il y a souvent des actes de vandalisme sur les sites», a rapporté Fodé Konaté, cadre d’une entreprise aurifère.
En attendant de voir plus clair sur la situation dans ce pays, la CEDEAO a suspendu la Guinée de ses organes de décision et souhaite que la Transition guinéenne ne dépasse pas un délai de 6 mois.