Le FMI recommande un comité des créanciers pour l’Ethiopie
Le Fonds monétaire international (FMI) a demandé, ce mardi 6 juillet, la mise en place en toute urgence, d’un Comité des créanciers pour l’Ethiopie, un pays de la corne de l’Afrique qui a entamé un processus de restructuration de sa dette.
«Le FMI encourage vivement la formation rapide du comité des créanciers pour l’Éthiopie afin de permettre un allègement de sa dette en temps» voulu, a indiqué Gerry Rice, porte-parole du Fonds, dans une déclaration publiée sur le site web du FMI.
«L’Éthiopie a demandé en février aux créanciers du G20 et du Club de Paris de bénéficier d’une opération de dette dans le cadre du Common Framework du G20», a expliqué Rice.
L’objectif des autorités d’Addis-Abeba, a-t-il dit, «est de créer une marge de manœuvre budgétaire pour les dépenses de développement et d’atténuer le risque de surendettement en reprofilant les obligations au titre du service de la dette. La formation du comité aidera l’Éthiopie à cet égard».
La volonté réformatrice du Premier ministre bute sur de multiples urgences, dont le conflit dans la région du Tigré, tandis que s’aggravent les crises de la dette et du change.
L’accroissement de la dette extérieure (environ 30 milliards de dollars, empruntés notamment à la Chine) a permis à l’Ethiopie de financer, avant l’arrivée d’Abiy Ahmed en 2018, des infrastructures majeures, comme le train Addis-Abeba-Djibouti. Mais son remboursement, environ deux milliards de dollars dus en 2021, est un défi immense pour le gouvernement éthiopien, qui tente de restructurer cette dette, jusqu’ici sans succès.
A la fin 2019, la dette extérieure publique de l’Ethiopie s’élevait à 27,8 milliards de dollars, dont 8,5 milliards sous forme de dettes bilatérales et 6,8 milliards de dollars sous forme de créances commerciales, d’après la Banque mondiale.