L’ex-Président Gbagbo attendu en Côte d’Ivoire ce jeudi par ses partisans

L’ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo a embarqué ce jeudi matin à Bruxelles à destination de son pays, après son acquittement de crimes contre l’humanité, par la Cour Pénale internationale (CPI) de La Haye.

Laurent Gbagbo, 76 ans, rentre par un vol régulier venant de Bruxelles où il vit depuis son acquittement par la CPI en janvier 2019 et la confirmation en appel de cet acquittement le 31 mars dernier. Il sera accueilli par des dirigeants de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), au pavillon présidentiel de l’aéroport, mis à sa disposition par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

Après son arrivée, l’ex-président se rendra dans le quartier d’Attoban, où se trouve son ancien QG de campagne pour l’élection présidentielle de 2010, selon un communiqué du FPI qui invite «les membres de la direction du parti» à s’y rendre pour l’accueillir.

Entre l’aéroport situé dans le sud d’Abidjan et Attoban dans le nord, son cortège traversera plusieurs quartiers, la foule devrait pouvoir se masser pour l’acclamer.

Le porte-parole du Gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a confirmé mercredi que «s’il y avait une quelconque interdiction, elle serait rendue publique», assurant que Laurent Gbagbo aura «droit à tout ce à quoi il a droit».

Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, avait été arrêté en avril 2011 à Abidjan puis transféré à la CPI à La Haye. Des associations de victimes de cette crise dénoncent «l’impunité» et ont prévu de manifester jeudi à Abidjan.

La Côte d’Ivoire, encore meurtrie par deux décennies de violences politico-ethniques, «doit se retrouver», estime Assoa Adou, secrétaire général du FPI.

Laurent Gbagbo reste sous le coup d’une autre condamnation en Côte d’Ivoire à vingt ans de prison pour le «braquage» de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), pendant la crise de 2010-2011.

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