Présidentielle en Centrafrique: Bozizé «accepte» l’invalidation de sa candidature

L’ancien chef de l’État centrafricain François Bozizé a annoncé mardi qu’il accepte l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre, demandant à l’opposition de s’unir derrière un candidat unique pour battre le président sortant, Faustin Archange Touadéra.

François Bozizé a déclaré mardi avoir accepté de se «plier sans réserve au verdict de la Cour constitutionnelle» actant son invalidation. «Même si nous savons tous dans quelles conditions il a été arraché», a-t-il ajouté dans un communiqué, a dit Séverin Vélé Faimandi, porte-parole du KNK, le parti de M. Bozizé. M. Bozizé a également appelé les leaders de la COD 2020, la plateforme regroupant les partis d’opposition dont il est le président en exercice, à désigner «au sein de notre coalition un candidat unique de consensus, choisi en raison de ce qu’il dispose de la base électorale la plus étendue et de moyens financiers conséquents disponibles».

Visé par un mandat d’arrêt délivré par la justice centrafricaine après sa chute en 2013 et placé sous sanction de l’ONU en 2014, l’ex président, revenu d’exil, a été exclu du scrutin par la Cour constitutionnelle qui a invalidé sa candidature le 3 décembre au motif qu’il est poursuivi pour des crimes présumés.

Depuis son exil, ce dernier était accusé, notamment par l’ONU, d’avoir organisé une contre-insurrection menée par des milices essentiellement chrétiennes et animistes, les antibalaka. En 2014, les Nations unies avaient fait geler ses avoirs à l’étranger et lui avaient interdit de voyager, au motif qu’il avait «soutenu» depuis son exil des milices coupables, selon l’ONU, de «crimes de guerre et crimes contre l’Humanité».

Le premier tour des élections présidentielles et législatives se tiendra le 27 décembre dans un pays occupé aux deux tiers par des groupes armés. Le chef de l’Etat sortant Faustin Archange Touadéra fait figure de favori et sera opposé à 16 autres candidats, parmi lesquels Catherine Samba-Panza, chef d’Etat de transition entre 2014 et 2016, ou bien encore Martin Ziguélé et Anicet-Georges Dologuélé, tous deux anciens Premiers ministres.

La Centrafrique a été ravagée par la guerre civile qui s’est muée en un conflit de basse intensité, où les groupes armés se disputent le contrôle des ressources du pays, bétail et minerais principalement, tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.

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