Côte d’Ivoire: Ouattara promet de se focaliser sur la réconciliation

Le président ivoirien Alassane Ouattara a prêté serment lundi au Palais présidentiel à Abidjan, en présence d’une douzaine de chefs d’Etat, promettant de mettre l’accent sur la réconciliation nationale et l’action sociale.

Ouattara a promis dans un discours, la création d’un «ministère de la Réconciliation nationale» dans le prochain gouvernement, soulignant néanmoins, que «les violences et les actes intolérables» commis lors de l’élection présidentielle ne devraient «pas rester impunis».

En prévision des élections législatives au premier trimestre 2021, le président Ouattara a indiqué avoir demandé à son Premier ministre Hamed Bakayoko de «reprendre les discussions» sur la Commission électorale indépendante (CEI), un des grands points de désaccord avec l’opposition, qui a boycotté la présidentielle du 31 octobre.

«J’invite l’ensemble des partis politiques à saisir cette nouvelle opportunité pour aboutir à une décrispation du climat par le dialogue», a déclaré  Ouattara, qui s’exprimait devant 13 chefs d’Etat africains au palais présidentiel à Abidjan, mais en l’absence de tout représentant de l’opposition, après avoir prêté serment sur la Constitution. La France, ancienne puissance coloniale, était représentée à l’investiture par son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Ouattara a aussi promis d’ériger en «priorités» l’éducation et l’action sociale lors de son troisième mandat. Il a notamment annoncé que l’Etat allait prendre en charge les frais Comité de gestion des établissements scolaires (COGES) qui donnent régulièrement lieu à des manifestations des étudiants et élèves qui refusent de la payer.

Le président ivoirien a en outre, pris l’engagement de «sortir trois millions de personnes de la pauvreté», grâce à «l’émergence d’une classe moyenne» au cours du prochain quinquennat. Il a aussi promis une lutte «renforcée» contre la «corruption» assurant que «les cas de corruption seront sévèrement réprimés aussi bien dans l’Administration que dans le secteur privé».

Elu en 2010 puis en 2015, M. Ouattara, 78 ans, a été réélu le 31 octobre pour un troisième mandat controversé dès le premier tour avec 94,27% des voix, au terme d’un scrutin marqué par des violences qui ont fait 85 morts et un demi-millier de blessés, entre août et novembre 2020.

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