Microfinance : La Côte d’Ivoire suit les recommandations des bailleurs de fonds

Le secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire vient de subir de profonds changements. Pas moins de 75 institutions œuvrant dans le domaine se sont vues retirer leur autorisation d’exercer. Cette décision fait suite à des recommandations émises en clôture de la mission conjointe de la Banque Mondiale (BM), le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Africaine de Développement (BAD), le mois dernier en Côte d’Ivoire, et s’inscrit dans la ligne des multiples réformes que le gouvernement ivoirien opère actuellement. C’est à cause du désordre constaté dans ce secteur, dont, entre autres, la faiblesse des acquis en matière de législation et de réglementation, que ce plan d’assainissement s’impose selon ses initiateurs. Néanmoins, son caractère intempestif est fortement décrié par ces détracteurs. Ni les responsables des structures fermées, ni les épargnants n’ont été prévenu de la décision au préalable. Pourtant, la Côte d’Ivoire a plus que besoin d’institutions financières qui donnent accès à leurs services aux plus démunis.

Cela, encore plus en raison du contexte post-conflictuel dans lequel le pays est plongé : la production doit redémarrer au plus vite et cela ne peut se faire dans soutien financier. C’est pourquoi, certains analystes financiers ont prôné, à la suite de ces fermetures, un renforcement des capacités des structures concernées. Cela passe, par exemple, par l’amélioration de la mobilisation des ressources financières ainsi que la facilitation à l’accès au refinancement. A présent, le plus dur sera de convaincre le ministère de l’Economie et des Finances de rebrousser chemin.

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