Côte d’Ivoire: Les domiciles de leaders de l’opposition barricadés par la police

La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest, l’Union africaine et les Nations unies appellent «toutes les parties» en Côte d’Ivoire, à la «retenue» suite au blocus imposé mardi aux responsables de l’opposition ivoirienne, qui ne reconnaissent pas la victoire du président Alassane Ouattara.

Mardi, les forces de l’ordre ont pénétré au domicile de Henri Konan Bédié, chef de l’opposition en Côte d’Ivoire, qui ne reconnaît pas la réélection du président Alassane Ouattara, mais ce dernier n’a pas été inquiété.En revanche son numéro deux, Maurice Kakou Guikahue, a été emmené par la police, selon plusieurs journalistes présents à proximité de la résidence.

Le gouvernement ivoirien a accusé mardi l’opposition de «complot contre l’autorité de l’Etat», et indiqué avoir saisi la justice contre ses responsables, alors que ceux-ci refusent de reconnaître la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé, proclamée le même jour par la commission électorale.

Des forces de l’ordre étaient également visibles mardi au domicile de deux autres responsables de l’opposition, notamment Assoa Adou, secrétaire général d’une branche du Front populaire ivoirien (FPI) et Abdallah Albert MabriToikeusse, ancien ministre qui a rejoint l’opposition avant l’élection présidentielle, et chef de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire.

Alassane Ouattara, 78 ans, a été proclamé mardi à l’aube réélu par la Commission électorale indépendante, sur le score de 94,27% des voix au premier tour, l’opposition ayant boycotté le scrutin qui s’est tenu samedi.

Bédié et Affi, respectivement candidats du Pdci et du Fpi, ont refusé de prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, estimant que les conditions d’un scrutin crédible ne sont pas réunies. Ils ont appelé à une désobéissance civile, un mot d’ordre qu’ils maintiennent toujours.

Une quarantaine de personnes ont été tuées depuis le mois d’août notamment dans des affrontements interethniques, dont au moins neuf depuis le vote de samedi dernier.

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