Soudan: Le Nil entame sa décrue après plusieurs jours d’inondations

Le Nil a entamé sa décrue après avoir atteint ces dernières semaines un niveau historique provoquant des inondations meurtrières, a annoncé dimanche le ministère soudanais de l’Eau et de l’Irrigation.

«Les niveaux de l’eau du Nil baissent dans la plupart des stations de contrôle», a indiqué dimanche le ministère dans un communiqué.

Le niveau du fleuve avait atteint le 7 septembre 17,67 mètres, un record absolu depuis un siècle et le début des relevés, avant d’amorcer lentement sa décrue pour atteindre dimanche 17,36 mètres.

De violentes inondations touchent depuis fin juillet, la quasi-totalité du Soudan, où elles ont provoqué la mort de 106 personnes et 54 autres blessées, selon le dernier bilan de la défense civile soudanaise. De nombreuses terres agricoles ont par ailleurs été détruites.

«Mardi (8 septembre), 557.130 personnes étaient affectées par les inondations dans 17 des 18 Etats qui composent le Soudan et les plus touchés sont les régions de Khartoum, du Darfour-Nord (ouest) et de Sennar (est)», précise le rapport de bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

En outre, plus de 100.000 habitations ont été détruites ou endommagées dans le pays, incitant les autorités à déclarer début septembre, l’état d’urgence sur tout le territoire et pour une période de trois mois.

Mardi dernier, le ministre des Affaires étrangères a de nouveau demandé l’aide de ses partenaires étrangers, au cours d’un briefing du corps diplomatique. L

e Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok s’est rendu dans l’État de Sannar, le plus touché dans le sud-est, tandis que son domicile privé de Khartoum Nord était à son tour envahi par les eaux du Nil.

Selon l’Ocha, les pluies torrentielles accroissent les risques de maladie et entravent les efforts de lutte contre la propagation du Covid-19. Le système de drainage dans le pays n’est pas fiable et l’eau stagnante dans différents endroits créent les conditions favorisant les maladies transmises par l’eau ainsi que les maladies à transmission vectorielle comme le choléra, la dengue, la fièvre de la vallée du Rift et le chikungunya «dans un pays doté d’un système de santé extrêmement fragile», a prévenu l’Ocha.

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