Le président du Liberia annonce la gratuité pour le premier cycle des études universitaires

Le président du Liberia, George Weah, a déclaré mercredi «libres de droits d’inscription» l’ensemble des universités publiques de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest pour les étudiants du premier cycle.

Au pouvoir depuis janvier, l’ancien footballeur a expliqué avoir pris cette décision après avoir été alerté par les dirigeants de l’université sur les difficultés rencontrées par les étudiants, notamment en raison de la chute du dollar libérien face au dollar américain, les deux monnaies légales dans le pays.

« Les étudiants m’ont dit que les frais d’inscription avaient augmenté. La direction m’a affirmé que ce n’était pas le cas, mais qu’à cause de la chute du dollar libérien, les montants payés en monnaie locale ont augmenté », a expliqué l’ex-star du football lors d’une cérémonie sur le principal campus de l’Université du Liberia à Monrovia.

Sur quelque 20.000 étudiants ayant fait les démarches pour s’inscrire, seuls 12.000 assistent aux cours, dont 5.000 grâce à des bourses. Les 8.000 autres ne peuvent pas suivre les cours en raison de leur manque de moyens financiers ou d’aides, a expliqué le président libérien, élu fin 2017 sur un programme destiné à combattre la pauvreté et à relancer l’économie du pays.

Selon M. Weah, l’incapacité des jeunes à poursuivre des études a un « impact négatif sur leur capacité à jouer un rôle positif dans le développement du pays ».

Elu fin décembre sur un programme «pro-pauvres», l’ancien footballeur international a approuvé en mai dernier un «nouveau plan qui réduit des taxes sur un grand nombre de marchandises importées sur le marché libérien», selon un communiqué du ministère de l’Information.

Avec cette décision, les taxes douanières baissent «de 40 à 81% sur plus de 2.000 produits largement consommés par les Libériens», a précisé le ministère.

George Weah avait succédé à Ellen Johnson Sirleaf le 22 janvier dernier pour diriger un pays en grande précarité financière – après la guerre civile de 1989-2003 et une épidémie d’Ebola meurtrière (2013-2015) – et lourdement dépendant de l’aide internationale.

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