Les Etats-Unis préoccupés par les violences lors des élections partielles en Tanzanie

Les Etats-Unis se disent préoccupés suite à des «rapports crédibles» faisant état de «violence, irrégularités, intimidation et arrestation» de membres de l’opposition lors d’élections partielles dimanche en Tanzanie, a indiqué l’ambassade américaine dans un communiqué publié sur son site internet.

Selon le communiqué, «des rapports crédibles font état de violence électorale et d’irrégularités, incluant le refus par la Commission nationale électorale d’enregistrer des candidats de l’opposition, l’intimidation par la police de membres de partis d’opposition, des arrestations sans mandat d’arrêt et la suppression des droits de rassemblement et de parole à la veille des élections», qui ont concerné quelque 70 municipalités à travers la Tanzanie, à la suite de la démission ou du décès d’élus.

«De telles actions portent atteinte aux droits que la Constitution de la Tanzanie reconnaît à ses citoyens et compromettent la paix, la stabilité et la sécurité dans le pays et dans la région», estime Washington.

Dans le nord du pays, le député d’Arusha (nord), Godbless Lema, membre du principal parti de l’opposition (Chadema), a été battu par des jeunes du CCM, le parti au pouvoir, tandis que d’autres membres de sa formation ont été blessés, dont l’un est encore hospitalisé, rapporte par ailleurs, la presse locale.

Quelques jours avant ces élections partielles, l’opposition avait alerté l’opinion publique, accusant la commission électorale d’exclure, sans explications, ses candidats.

Des églises locales ainsi que des organisations de la société civile avaient déjà dénoncé des élections partielles violentes, dont celles de février dernier. Elles avaient mis en cause le soutien manifeste apporté par les forces de l’ordre et l’administration aux candidats du parti au pouvoir.

Depuis son accession au pouvoir en 2015, le président Magufuli a été critiqué par des organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile pour son autoritarisme, ses détracteurs l’accusant de réprimer l’opposition et la liberté d’expression.

Il a déclaré en juillet que le parti dont il est le leader resterait «au pouvoir à jamais, pour l’éternité», dans une allocution retransmise en direct à la radio et à la télévision.

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