Egypte : Un groupe de 28 personnes accusées d’avoir voulu renverser le régime d’al Sissi

Le procureur public égyptien a annoncé dans un communiqué avoir renvoyé devant un tribunal spécial, 28 personnes accusées d’avoir formé un groupe en vue de renverser le régime en place au Caire.

Les suspects, dont neuf déjà placés en détention, sont poursuivis pour avoir créé le Conseil égyptien pour le changement, une organisation considérée comme illégale, d’après le procureur Nabil Sadek.

Ces personnes sont  accusées d’avoir voulu porter atteinte à la Constitution, aux lois et à l’unité nationale, et aussi d’avoir diffusé de fausses nouvelles en Egypte et à l’étranger dans l’intention de nuire aux intérêts nationaux et économiques du pays.

Le nouveau mandat de quatre ans du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a débuté le 2 juin, dans un contexte de crise interne avec l’arrestation de plusieurs opposants.

Parmi eux figurent le blogueur et journaliste Waël Abbas, les blogueurs Sherif Gaber et Chadi Abouzeid ou encore l’opposant Hazem Abdelazim, dont certains sont accusé d’être proche des Frères musulmans, déclarés « organisation terroriste » par l’Égypte en 2013.

La vague d’arrestation de ces dernières semaines reflète selon des experts les craintes du pouvoir face à de possibles mouvements sociaux.

Ainsi, le 30 mai, l’Union européenne avait jugé « inquiétant » « le nombre croissant d’arrestations de défenseurs des droits de l’Homme, de militants politiques et de blogueurs ces dernières semaines en Égypte ».

Le Caire avait immédiatement répliqué en rejetant « totalement » ces critiques, « qui ne reflètent pas la réalité égyptienne ». « L’Égypte est un État de droit » et les Égyptiens y jouissent « de la liberté d’expression et d’opinion », avait affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Mais cela n’a pas empêché la semaine dernière le Haut-commissariatde l’ONU aux droits de l’Homme de dénoncé l’« augmentation significative » de la répression des dissidents en Egypte, jugeant que les détentions arbitraires y sont devenues un « problème chronique ».

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