Ouverture mardi en France d’une conférence sur la Libye

Une conférence sur la Libye se tiendra ce mardi à Paris, à l’initiative du président Emmanuel Macron, et en présence de hauts responsables libyens, dans le but d’avancer sur la mise en place d’un climat propice à l’organisation d’élections dans ce pays plongé dans le chaos depuis 2011.

L’objectif de ce rendez-vous diplomatique inédit est de «créer les conditions d’une sortie de crise» en Libye par «la mise en place d’un cadre pour des institutions pérennes reconnues par la communauté internationale», a indiqué une source diplomatique à Paris.

Les parties libyennes concernées, dont le maréchal Khalifa Haftar, dont l’armée contrôle l’Est du pays depuis Benghazi et le président du Conseil présidentiel libyen Fayez al-Sarraj, ont été conviées à cette conférence.

Cette réunion, organisée sous l’égide de l’ONU, doit également rassembler des représentants de 19 pays impliqués dans le dossier libyen. Elle verra aussi la participation du président congolais Denis Sassou-Nguesso, qui dirige le comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye, aux côtés du chef de la mission de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, chargé de superviser le processus.

Emmanuel Macron a parlé de la Libye avec son homologue rwandais Paul Kagame, qui préside cette année l’union africaine, lors de sa visite à Paris le 23 et 24 mai.

Le président français a fait de la stabilisation de ce pays, l’une des priorités de sa politique internationale, très tournée vers le Sahel. Il avait ainsi organisé en juillet 2017 une rencontre entre MM. Sarraj et Haftar près de Paris.

Pays aux riches ressources pétrolières, la Libye est déchirée par des rivalités opposant ses différentes milices et tribus depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.

Une délégation du Parlement européen, qui s’est rendue la semaine dernière  en Libye pour la première fois depuis six ans, a appelé les pays de l’Union européenne à agir de façon concertée au sujet de ce pays en proie au chaos.

À l’issue d’une visite d’une journée à Tripoli, le vice-président du Parlement européen, Fabio Castaldo, a appelé les pays de l’UE à soutenir sans faille le plan d’action présenté par l’ONU, qui prévoit des élections en 2018, et à « avoir un engagement clair pour le respect de l’Etat de droit et la transition démocratique ».

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