Le président de la Guinée équatoriale déplore un «manque de solidarité en Afrique»

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema a déclaré que la tentative de «coup d’Etat» que Malabo affirme avoir déjoué en janvier dernier, a révélé le «manque de solidarité en Afrique».

Début janvier, Malabo a annoncé avoir déjoué un «coup d’Etat», après qu’une trentaine d’hommes armés étrangers, des Tchadiens, des Centrafricains et des Soudanais ont été arrêtés fin décembre au Cameroun, au carrefour de ses frontières avec la Guinée et le Gabon.

«Il manque beaucoup de solidarité en Afrique» avec la Guinée Equatoriale, a déploré le président Nguema lors d’une conférence de presse, affirmant « ne pas comprendre comment, pour des montants insignifiants», certains Tchadiens, Centrafricains et Soudanais aient pu être recrutés «pour sacrifier leur vie afin d’aller attenter contre les personnes d’une autre nation».

Le «Tchad est à 1.400 km de la Guinée équatoriale. Comment (les mercenaires tchadiens) ont pu faire ce trajet par la route, traversant avec des armes les postes de contrôle, et arriver jusqu’à la frontière de la Guinée équatoriale, c’est la question à laquelle je tente de répondre», s’est interrogé le président Obiang.

Par ailleurs, un Français, un Tchadien et un Centrafricain ont été désignés par la justice de Guinée équatoriale comme étant les exécutants de la tentative de ce coup d’Etat. Le ressortissant français, Calace de Ferluc avait démenti fin mars toute implication dans le présumé putsch, affirmant que cette accusation était une «opération montée de toutes pièces».

Lors d’un point de presse à Paris le 20 mars, l’ambassadeur équato-guinéen en France, Miguel Oyono Ndong Mifumu avait affirmé qu’«en dehors de Dominique de Callace (…) trois autres Français ont eu à participer en quelque sorte à l’organisation de cette tentative de coup d’Etat mercenaire», citant notamment le nom de Stéphane Ravion et Alain Juillet.

Vendredi, Malabo a rouvert sa frontière avec le Cameroun à Eibeyin, au carrefour des trois frontières entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée, et à quelques km de Kye-Ossi, là où les hommes armés avaient été arrêtés fin décembre.

Dirigée par Teodoro Obiang Nguema depuis 1979, la Guinée équatoriale est l’un des plus gros producteurs de pétrole d’Afrique subsaharienne. Elle a connu une histoire agitée de coups et tentatives de coups d’Etat depuis son indépendance de l’Espagne en 1968.

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