L’opposition ivoirienne dénonce le maintien en prison d’un responsable relaxé par la justice

La coalition d’opposition ivoirienne Ensemble pour la démocratie et souveraineté a dénoncé (EDS) a dénoncé mardi « une instrumentalisation de l’appareil judiciaire », à travers le maintien en prisonde Jean Gervais Tchéidé, d’un de ses responsables, malgré une décision de justice ayant prononcé sa relaxe.

Jean Gervais Tchéidé, vice-président de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) a été interpellé le 22 mars dernier, en compagnie de 17 personnes lors d’une manifestation contre les élections sénatoriales, critiquées par l’opposition.Ces personnes, incarcérées pour troubles à l’ordre public ont été jugées vendredi et condamnées « à 12 jours de prison, 5 années de perte de leurs droits civiques et 3 ans d’interdiction de séjour en dehors de leur lieu de naissance ».
Tous ont donc été remis en libertécar la peine couvre leur détention préventive. Sauf Jean Gervais Tchéidé, président du comité d’organisation de la marche, au motif qu’ « il est sous le coup d’un mandat d’arrêt servi depuis le 11 mars 2013 ».
Dans un communiqué publié mardi la coalition d’opposition EDS « s’insurge contre cette honteuse instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour écarter de la scène politique un opposant qu’on trouve gênant » et condamne « sans réserve cette façon d’agir qui est de nature à décrédibiliser »l’appareil judiciaire ivoirien « qui devrait être le pilier principal de la démocratie à laquelle le peuple de Côte d’Ivoire aspire ».
M. Tchéidé est soupçonné d’avoir financé, en 2013, des actions de « déstabilisation » visant le pouvoir d’Alassane Ouattara, à partir de l’ouest de la Côte d’Ivoire, frontalière avec le Liberia, où d’anciens miliciens pro-Gbagbo et des mercenaires libériens ont mené des attaques meurtrières contre des civils et des positions militaires.
Cet ancien directeur de campagne départemental de l’ex-président détenu à la Cour pénale internationale (CPI)a été le principal organisateur du meeting de EDS,qui a été particulièrement active lors des protestations contre le nouveau Sénat dont l’élection a eu lieu en mars. L’opposition ivoirienne demande surtout une nouvelle commission électorale avant tout nouveau scrutin et notamment avant la présidentielle de 2020.

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