Sahara occidental : Décès du représentant du Polisario à l’ONU

Le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, Ahmed Boukhari, s’est éteint mardi à l’âge de 64 ans, dans une clinique en Espagne, des suites d’un cancer pour lequel il suivait un traitement intensif depuis plusieurs mois.

Le décès de Boukhari qui a accompagné depuis l’accord de cessez-le-feu de 1991, toutes les négociations onusiennes sur le dossier du Sahara, est survenu mardi, un jour après la lettre qu’il est supposé avoir envoyée au Conseil de sécurité réfutant de récentes accusations marocaines au sujet des intrusions des éléments du Polisario dans les zones tampon du Sahara.

Dans ce courrier adressé au président du Conseil de sécurité, le péruvien Gustavo Meza-Cuadra, le moribond Ahmed Boukhari récuse «les accusations marocaines d’incursions du Polisario» dans les zones démilitarisées du Sahara placées sous le contrôle exclusif la mission de paix de l’ONU «MINURSO». Il avait qualifié lundi dernier, ces accusations « d’allégations dénuées de tout fondement ».

A l’approche de la réunion fin avril du conseil de sécurité qui devra adopter une nouvelle résolution sur le Sahara occidental, le Maroc a de son côté haussé le ton en demandant «le rétablissement de la légalité internationale» dans lesdites zones tampons.

Le Maroc a en effet, alerté dimanche le Conseil de sécurité de l’ONU sur l’infiltration ces derniers temps, des éléments armés du Front Polisario dans la localité de Mahbes, dans le nord-est du Sahara, en violation d’un accord militaire faisant de cette localité une zone tampon démilitarisée.

Le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric avait assuré de son côté, que la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) «n’avait observé aucun mouvement d’éléments militaires dans le territoire nord-est». « La Minurso continue de surveiller la situation de près », a-t-il ajouté lors d’un point de presse lundi à New-York.

Néanmoins, Dujarric s’est ravisé lors de son point de presse de mardi en déclarant que “l’ONU ne prend pas parti. La Mission onusienne (MINURSO) rend compte de ce qu’elle observe. «C’est une zone très vaste qu’ils (les casques bleus) doivent couvrir. Ils partent et rapportent ce qu’ils voient”.

Du côté marocain, Rabat n’exclut aucune option, y compris celle militaire, pour éviter tout changement par les séparatistes du Polisario, du statut quo dans la zone démilitarisée que contrôle la MINURSO au Sahara marocain.

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