Benin : L’ex-candidat à la présidentielle Sébastien Ajavon crée son parti politique

L’homme d’affaires franco-béninois et candidat malheureux à la dernière présidentielle au Bénin, Sébastien Ajavon a créé samedi un parti politique, l’Union sociale libérale (USL) à l’issue d’un congrès constitutif à Djeffa, à une cinquantaine de kilomètres de Cotonou, la capitale.

Les textes fondamentaux de l’Union Sociale Libérale reposent idéologiquement sur le social libéralisme soutenu par trois piliers : « garantir les libertés, consolider le rôle de l’État et assurer le soutien aux plus défavorisés ». Ces textes ont été adoptés  la veille, par plus de 200 délégués, selon les organisateurs.

Le bureau du parti est composé de 15 membres, notamment des nouveaux venus en politique et d’anciens partisans de l’ex-président Thomas Boni Yayi. Plusieurs personnalités comme l’ancien président de la République Nicéphore Soglo figurent également dans cette équipe.

«Notre pays va mal et nous ne pouvons pas croiser les bras… », a lancé, Sébastien Ajavon devant ses militants massés dans le stade de l’école de football qu’il a créée à Djeffa, à l’est de Cotonou. A sa suite Valentin Djènontin, secrétaire national des FCBE et porte-parole de Yayi Boni lors du meeting s’en est ouvertement pris au « visage inhumain et primitif de la politique antisociale du président Talon ».

« La destruction de notre économie par la traque des opérateurs économiques, les lois liberticides, les arrêtés préfectoraux liberticides sont autant de choses à combattre », ont aussi assuré ces opposants.

Candidat à la présidentielle de 2016, Sébastien Ajavon était arrivé troisième avec 23% des voix, avant de soutenir un autre homme d’affaires, Patrice Talon, qu’il a contribué à faire élire au second tour face à Lionel Zinsou. Entre-temps, les relations entre les deux hommes se sont dégradées, Sébastien Ajavon ayant été visé par la justice dans plusieurs affaires.

Dernier en date, en octobre dernier, il a été inculpé pour « faux en écriture publique, complicité de faux en écriture publique, usage de faux et escroquerie » à la suite d’une plainte déposée par la direction des impôts en 2009, selon plusieurs sources judiciaires.

Au Benin, la politique libérale du président Talon, peine à convaincre, suscitant de vives inquiétudes et une grogne sociale croissante, notamment dans le secteur public, frappé par plusieurs mouvements de grève depuis plusieurs mois.

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