Le G5 Sahel et la Cedeao expriment leur «solidarité» au Burkina après les attaques terroristes

Le président du Niger Mahamadou Issoufou a réaffirmé lundi la solidité de l’alliance des pays sahéliens avec la France contre le terrorisme, au cours d’une visite à Ouagadougou, sur les lieux du double attentat, pour exprimer sa compassion au peuple burkinabè.

Au côté du président en exercice de la Cedeao, Faure Gnassignbé, Issoufou également président en exercice du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso et Mali) a dit avoir «une pensée pour les alliés, qui payent un lourd tribu, dans ce combat  contre le terrorisme et en particulier, parmi les alliés, la France, dont l’ambassade a été attaquée ».

« Nous savons que les terroristes et leurs complices cherchent à défaire notre alliance. On les entend souvent dire de nos alliés qu’ils sont des forces étrangères. Pour nous ce ne sont pas des forces étrangères, mais des forces alliés qui combattent pour la même cause que nous », a-t-il déclaré.

« Nous félicitons les Forces de défense et de sécurité pour leur riposte rapide qui a certainement permis de limiter les dégâts [humains ] à l’état-major général des armées et à l’ambassade de France, car les intentions de ces groupes étaient de faire le maximum de victimes », a déclaré pour sa part le président togolais Faure Gnassingbé.

Les deux présidents ont été accueillis par leur homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, avant que le cortège présidentiel ne se dirige ensuite vers le palais de Kosyam, où Kaboré et ses pairs ont tenu une réunion sur l’évolution de la situation.

Huit militaires ont été tués dans la double attaque qui a visé vendredi l’Ambassade de France et à l’Etat-major Général des Armées.Deux hommes soupçonnés d’être impliqués dans les attentats étaient toujours entendus par la justice burkinabè lundi.

Les enquêteurs soupçonnent également des complicités dans l’armée pour la préparation des attaques, revendiquées par le GSIM, une organisation jihadiste regroupant depuis un an plusieurs entités du Sahel liées à Al-Qaïda. Il est dirigé par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Dine.

C’est la troisième fois en deux ans  que la capitale burkinabè est la cible d’attaque terroriste. En août dernier, 18 personnes avaient péri lors d’une attaque contre le café Aziz Istanbul, qui n’a pas été revendiquée. Et en janvier 2016, 30 personnes, dont cinq Européens, ont été tuées dans un attentat revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

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