Le président ghanéen ne souhaite pas souscrire un nouvel emprunt au FMI

Le Ghana n’a «aucune raison» de souscrire un nouvel emprunt auprès du Fonds Monétaire International (FMI), a déclaré jeudi à Accra, le président Nana Akufo-Addo dans son deuxième discours sur l’Etat de la Nation devant le Parlement, en s’appuyant sur la rapide croissance que devrait connaître le pays d’Afrique de l’Ouest cette année.

«Nous sommes déterminés à mettre en place des mesures irréversibles, pour maintenir une stabilité macro-économique », a déclaré Nana Akufo-Addo face aux députés. «Ainsi, il n’y aura plus aucune raison de s’appuyer sur cette institution internationale», a-t-il martelé.

Akufo-Addo a largement critiqué l’endettement du pays lors de la campagne présidentielle, dénonçant la mauvaise gestion économique de son prédécesseur, qui s’était soldée par une forte inflation, un fort taux de chômage et des pertes de revenus fiscaux.

Après une croissance rapide au début des années 2000, le Ghana a souffert de la chute des prix des commodités et l’ex-président John Mahama avait du se tourner vers le FMI pour un emprunt de 918 millions de dollars, dont l’argent sera fini d’être versé cette année.

«Pour la première fois depuis un long moment, notre économie est solide et tous les indices cruciaux sont au vert», a déclaré jeudi le chef d’Etat, arrivé au pouvoir il y a tout juste un an.

Le secteur pétrolier, gros contributeur au PIB derrière les services et suivi par l’industrie et l’agriculture, a été relancé en 2017 après la forte baisse de production d’hydrocarbures relevée en 2016. En plus, l’arbitrage en faveur du Ghana par rapport à la Cote d’voire dans le conflit qui opposait les deux pays depuis 2001, confirmée en septembre 2017 par le tribunal international du droit de mer (TIDM), devrait largement les exportations du pays. Alors que la réserve de pétrole dans la zone disputée est estimée à 2 milliards de barils.

L’inflation dans la deuxième économie de l’Afrique de l’Ouest après le Nigeria reste maîtrisée, d’autant qu’elle était encore de 15,4 % en 2016. Le pays a lancé entre autres, la promotion «des produits made in Ghana». Cette dynamique s’est accentuée avec le nouveau Programme national de redynamisation industrielle, comprenant un plan de relance de l’industrie ainsi qu’un plan national pour l’entrepreneuriat et l’innovation, en plus de la politique agricole «Un village, un barrage», le projet phare «Un district, une usine».

En janvier, la Banque Mondiale a prédit une croissance de 8,3% cette année pour le Ghana, grâce à l’augmentation de la production des hydrocarbures, ce qui pourrait être la plus forte croissance au monde.

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