L’UE insiste sur une « enquête indépendante » sur les violences post-électorales pour « la réconciliation » au Gabon

La délégation de l’Union européenne (UE) au Gabon a réitéré sa demande auprès des autorités gabonaises pour ouvrir une « enquête indépendante » sur les violences post-électorales qui ont touché le pays en août et septembre 2016. Cette démarchevise à« rétablir la réconciliation entre tous les Gabonais et de garantir la stabilité durable du système démocratique », estime l’UE.

Dans un communiqué de presse publié mercredi soir, « l’UE a insisté de nouveau sur la nécessité et l’importance de faire toute la lumière sur les violences post-électorales de 2016 », tout en rappelant son souhait d’ouverture d’une « enquête indépendante portant sur ces faits ».

Ces violences ont eu lieu suite à l’annonce de la réélection d’Ali Bongo Odimba à la tête du Gabon, le 31 août 2016, provoquant une crise post-électorale. Trois personnes ont été tués, selon le gouvernement alors qu’une partie de l’opposition et de la société civile affirme avoir identifié une trentaine de morts, et que certaines personnes sont aujourd’hui toujours à la recherche de leurs proches disparus.

Dans une résolution adoptée à Strasbourg, les élus européens avait aussi appelé fin septembre, Libreville à « libérer immédiatement toutes les personnes encore détenues illégalement ». Et condamné « fermement les menaces permanentes, les agressions, le recours à la force ainsi que les restrictions sévères et les intimidations à l’encontre des opposants, des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes au Gabon ».

En décembre dernier, une Mission d’observation électorale (MOE) de l’Union européenne avait conclu que le scrutin présidentiel d’août 2016, remporté par le président sortant Ali Bongo Ondimba face à l’opposant Jean Ping, avait été entaché « d’anomalies » qui « mettent en question l’intégrité du processus de consolidation des résultats et du résultat final de l’élection ».

Les autorités gabonaises dénoncent régulièrement un « acharnement » et une « ingérence » de l’UE, tandis que l’opposant Jean Ping s’en félicite.

Ce dernier continue de se proclamer « président élu » du Gabon, un an après l’élection.

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