Le principal parti d’opposition angolaise disposé à siéger au parlement

Le principal parti d’opposition angolais, l’Unita, arrivé en deuxième position aux législatives du 23 août, mais qui conteste les résultats des élections, a annoncé samedi que ses députés siégeraient finalement au parlement, revenant ainsi sur sa décision de boycotter l’assemblée.

Après les résultats des élections générales du 23 août dernier, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), arrivée en deuxième position aux législatives, avait saisi la plus haute instance du pays, la Cour constitutionnelle, pour dénoncer les résultats.

Mais mercredi, cette dernière a validé la large victoire du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis quarante-deux ans.

Selon le président de la Cour, Rui Ferreira, la justice a étudié tous les recours des partis et estimé que les élections avaient été « libres, transparentes et justes ». La cour a jugé « valides » les résultats des élections publiés par la commission nationale électorale.

Suite à cette annonce, l’Unita a annoncé par la voix de son porte-parole, Alcides Sakala, que ses « députés élus ne siégeraient pas au parlement afin de contester les irrégularités » des élections. Le MPLA au pouvoir a décroché 150 des 220 sièges de députés.

Mais le parti s’est ravisé samedi en annonçant finalement lors d’une conférence de presse à Viana, dans la banlieue de Luanda, que ses députés « siégeront au parlement pour poursuivre la lutte démocratique dans et hors des institutions ».

L’Unita a aussi renoncé à appeler ses partisans à descendre dans la rue, « pour sauver des vies », accusant toutefois « la Cour constitutionnelle de partialité ».

Conformément à la Constitution angolaise, le candidat du MPLA, l’ex-ministre de la Défense Joao Lourenço, 63 ans, va être investi président de la République, fin septembre. Il succédera à José Eduardo dos Santos, 75 ans, qui a décidé de prendre sa retraite après un règne sans partage de trente-huit ans.

Le nouveau président a promis de sortir l’Angola de la pauvreté en réalisant un nouveau « miracle économique », alors que le pays fait face aux conséquences de la chute des prix du pétrole, sa principale source de revenus.

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