La présidente Sirleaf du Liberia soutiendra les femmes candidates aux élections d’octobre

La présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef de l’Etat en Afrique et Prix Nobel de la Paix, a annoncé lors d’une réunion sur la représentation des femmes aux fonctions électives, qu’elle soutiendrait activement les candidatures féminines pour les scrutins présidentiel et législatif du 10 octobre.

«Je ferai partout campagne à ma modeste échelle pour les femmes» candidates à ces deux scrutins simultanés, a dit Mme Sirleaf, 78 ans, qui ne se présentera pas pour un nouveau mandat, après avoir été élue en 2005, et réélue en 2011.

Parmi les 20 candidats officiellement en lice pour lui succéder, la seule candidature féminine est celle de l’ex-mannequin MacDella Cooper, alors que six autres candidates se disputent pour la vice-présidence. Parmi les candidats à l’Assemblée nationale, seules 15,9% sont des femmes, selon la Commission électorale nationale.

Aucun favori ne se détache clairement pour ces élections, les premières dont la sécurité relèvera des forces libériennes. Un défi pour l’armée de ce pays anglophone encore marqué par une sanglante guerre civile qui a fait  250.000 morts entre 1989 et 2003, et a été ravagé pendant deux ans, par l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, qui a pris fin en juin 2016.

Mme Sirleaf a aussi annoncé son soutien à son vice-président, Joseph Boakai, candidat à la magistrature suprême investi par le parti présidentiel, mais n’a pas précisé si elle participerait à sa campagne.

Ce dernier aura pour principal rival, la légende du football le sénateur George Oppong Weah, battu par Mme Sirleaf en 2005, puis de nouveau en 2011 comme candidat à la vice-présidence, qui se présente sur un ticket avec la sénatrice Jewel Taylor, ex-épouse de l’ancien président (1997-2003) Charles Taylor.

«Je suis entièrement prêt à prendre la présidence cette fois-ci», a déclaré récemment à la presse, l’ancien ballon d’or du football, George Weah.

En décembre, la présidente sortante avait déjà exhorté ses concitoyennes à se présenter aux prochaines élections, en particulier aux législatives, jugeant peu probable que l’une d’entre elles lui succède à la tête de l’Etat.

«Nous n’allons probablement pas obtenir une femme à la présidence cette fois-ci, mais nous devons noyauter le Parlement», avait telle déclaré.

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