Cameroun : La justice se prononcera début juin sur la mise en liberté des militants anglophones

Le tribunal militaire de Yaoundé a annoncé mercredi qu’il se prononcerait le 7 juin sur les demandes de mise en liberté de deux figures de la contestation dans la zone anglophone, Félix Agbor Nkongho, avocat, et Neba Fontem Aforteka’a, enseignant et de leur 25 Co-accusés.

Nkongho et Aforteka’a sont les principaux responsables du Cameroon Anglophone Civil Society consortium (Cacsc), interdit en janvier par les autorités après un appel à la grève dans les zones anglophones du pays.

Lors de l’audience de mercredi, le procureur de la république a indiqué que «le ministère public n’est pas opposé à la mise sous surveillance judiciaire» de Félix Agbor Nkongho et de Neba Fontem Aforteka’a, mais le parquet a requis le rejet pur et simple de la demande de libération provisoire des 25 autres accusés.

Le parquet a en outre demandé aux juges que la décision de liberté soit assortie d’une décision d’interdiction de sortie du territoire pour les deux leaders et de l’obligation de verser une caution.

Depuis fin 2016, la minorité anglophone qui représente 20% de la population camerounaise estimée à 22 millions, proteste contre sa marginalisation.

Les mouvements de grève, notamment celles des avocats, suivie de celle des enseignants de ces régions, a dégénéré en une crise sociopolitique. Le gouvernement du président Paul Biya a fortement réprimé la contestation. Certains anglophones exigent l’instauration du fédéralisme alors que d’autres réclament la partition du pays.

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