COP21 : L’Afrique demande le financement de son électrification

cop21-afriqueL’Afrique compte sur le sommet de la Valette (Malte) et la conférence sur le climat COP21 à Paris, pour financer son électrification, clé de voûte du développement et de la maîtrise des flux migratoires, ont souligné ce mardi à Paris, cinq chefs d’Etat africains.

« Les problématiques de la migration et du changement climatique sont étroitement liées », a confié aux journalistes, le président ghanéen John Dramani Mahama.

Mahama était reçu par le président français François Hollande, en compagnie de ses homologues Boni Yayi (Bénin), Alpha Condé (Guinée), Ali Bongo (Gabon) et du Premier ministre éthiopien Hailemariam Dessalegn.

La rencontre s’inscrivait dans le cadre des préparatifs de la COP21, dont l’ouverture est prévue fin novembre à Paris, et du sommet de La Valette, consacré à la question des migrants, qui réunira mercredi et jeudi, les dirigeants de l’Union européenne et d’une trentaine de pays africains.

« La désertification, l’érosion côtière, le manque de pluie », occasionnés par le réchauffement de la planète, aggravent la pauvreté dans le continent subsaharien, a déclaré le président béninois Boni Yayila.

Selon lui, « si on veut mettre fin à cette crise migratoire, il faut aller à la racine du mal, c’est-à-dire créer de la richesse et des emplois pour que les jeunes trouvent du travail » dans leurs propres pays.

« Développer une énergie propre et accessible à tous (…) permettra de lutter contre la pauvreté », a fait valoir pour sa part Ali Bongo, le président Gabonais, soutenu par le premier ministre éthiopien pour qui « L’Afrique a besoin d’électricité, cette question est au centre de nos préoccupations aujourd’hui ».

Le sommet de la Valette doit notamment lancer un Fonds fiduciaire pour l’Afrique, mis sur pied par la Commission européenne, afin de contribuer à réguler les flux migratoires (lutte contre les passeurs, aide au développement…).

L’exécutif européen qui compte y injecter 1,8 milliard d’euros, a exhorté les Etats membres à y contribuer afin de doubler la mise, ce qu’ils n’ont pas encore fait.

Le coût d’une électrification complète du continent africain est estimée à 5 milliards de dollars par an pendant 10 ans.

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