Le bilan de la mutinerie en Côte d’Ivoire s’élève à deux morts et 9 blessés

Le ministre ivoirien de la Défense, Alain-Richard Donwahi a établi mardi en fin de journée, un bilan de 2 morts et 9 blessés lors de la mutinerie qui a secoué le pays ces quatre derniers jours, faisant état d’une normalisation de la situation avec le retour dans leurs casernes des soldats.

Les soldats mutins, des ex-rebelles réintégrés dans l’armée, réclament un reliquat de primes promises en janvier, par le Chef de l’Etat.  Leur mouvement d’humeur avait créé la peur et la psychose dans ce pays durement éprouvé par dix années de crise sociopolitique, et une crise postélectorale qui a fait 3000 morts selon l’ONU.

Les grandes villes du pays notamment Abidjan et Bouaké avaient été les plus touchées par ses mutineries. Des manifestations des populations en colère contre la mutinerie, ont été réprimées par les soldats mutins, faisant deux morts et plusieurs blessés à Bouaké dans le centre, à Korhogo, dans le nord.

Mais Donwahi a assuré à l’issue d’un conseil de gouvernement que « la situation est en train de se normaliser dans toutes les régions militaires, où le calme est revenu».

Le ministre de la défense a par ailleurs, indiqué lors d’une conférence de presse, qu’un accord «définitif» a été trouvé avec les mutins lundi tout en refusant de dévoiler les modalités et le contenu de cet accord censé mettre fin aux mouvements d’humeur des soldats mutins.

Les propos du ministre ont été corroborés par le sergent Cissé Fousseni, un des porte-paroles du mouvement. «On a trouvé un terrain d’entente. On va retourner aux casernes. C’est terminé, (la mutinerie)», a-t-il affirmé.

Sur le terrain, la situation était effectivement  calme à Abidjan et à l’intérieur du pays. Les banques ont rouvert, les fonctionnaires ont repris timidement le travail, le transport en commun appelé communément «Gbaka» a repris du service.

Les mutins sont essentiellement d’anciens rebelles qui ont soutenu Alassane Ouattara lors de la crise postélectorale de 2010-2011 et qui ont ensuite été intégrés à l’armée.

La grogne des militaires a « abouti à des troubles dans plusieurs localités de Côte d’Ivoire, entraînant malheureusement des dégâts matériels importants, des blessés et des pertes en vies humaines », a regretté le ministre ivoirien de la Défense.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *