Poursuite des affrontements en Centrafrique entre deux factions de la rébellion ex-Séléka

Le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) et le Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique (UPC), deux factions de l’ancienne coalition Séléka s’affrontaient toujours mardi dans plusieurs localités de la république centrafricaine (RCA).

Les localités les plus touchées sont les préfectures de la Haute Kotto et de l’Ouaka au centre et au centre-est du pays. Pour empêcher l’élargissement des combats à d’autres localités, la force de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a tracé des lignes rouges.

Le Chef adjoint d’état-major du FPRC AzorKalité et ses hommes ne cachent pas leur intention de chasser l’UPC dirigée par Ali Darassa, un chef de guerre d’origine nigérienne dont la milice est constituée en majorité des combattants Peulh.

« Cette crise n’a rien à voir avec la politique. C’est juste une mission que la population nous a donnée de chasser Ali Darassa… soit on le remet à la justice centrafricaine, soit il rentre dans son pays d’origine, le Niger », a déclaré le dirigeant du FPRC.

« On a des revendications qu’on a adressées au gouvernement légitime et à la communauté internationale…Ils veulent partager le pays. C’est pour cela que nous refusons catégoriquement leur politique », soutient de son côté le porte-parole d’Ali Darassa, Souleymane Daouda.

Selon l’ONU, ces affrontements ont déjà fait plusieurs dizaines de morts et occasionné le déplacement de plus de 20.000 personnes.

La France qui s’est dite mardi « préoccupée » par ces violences entre groupes armés, « condamne fermement ces violences et appelle l’ensemble des groupes armés à cesser les hostilités et à rejoindre le processus de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) conduit par les autorités centrafricaines », indique dans un communiqué le Quai d’Orsay.

« La France réitère son plein soutien au président Faustin Archange Touadéra et aux autorités centrafricaines en vue du rétablissement de la sécurité et de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire », ajoute le ministère, exprimant également son appui à la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka.

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