Le procès de Simone Gbagbo reporté pour la énième fois

sgLa cour d’assises d’Abidjan qui juge de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, poursuivie pour crimes contre l’humanité, a accordé un nouveau délai de 48h au bâtonnier pour commettre des avocats d’office à l’accusée.

L’audience qui s’est ouverte sans la présence de Simone Gbagbo et ses avocats, a été de nouveau reportée à jeudi prochain, pour permettre au bâtonnier de présenter à la Cour, la liste des avocats commis d’office pour assurer sa défense après le retrait des conseils de l’ancienne première dame.

Me Luc Adjéle représentant du bâtonnier qui a sollicité et obtenu ce nouveau délai, a déclaré à la presse, que «deux jours sont suffisants pour … permettre d’apporter une solution adéquate à l’attente de la Cour’’.

Cependant pour Me Adjé Luc, « ce qui parait le plus essentiel dans le procès équitable, c’est la liberté du choix de sa défense par l’accusé». Des négociations sont donc en cours avec les avocats de Simone Gbagbo «et nous privilégions cette voie» a-t-il fait remarqué.

En effet, la comparution de nombreuses personnalités en tant que témoins de la crise ivoirienne, source de discorde entre les parties, avait provoqué fin novembre le départ de Me Ange Rodrigue Dadjé, l’avocat de l’ex-Première dame, pour protester contre «l’attitude du tribunal».

Parmi les personnalités réclamées par la défense pour leur audition, l’actuel président de l’Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou et l’ex-chef de l’armée, le général Philippe Mangou.

Mme Gbagbo est jugée depuis le 31 mai pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara, le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010, et pour sa participation à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées proches du régime.

Ayant fait 3.000 morts en cinq mois, la crise postélectorale ivoirienne  est née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de l’actuel président Alassane Ouattara, à la présidentielle de novembre 2010.

Simone Gbagbo purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », prononcée en 2015.

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