Washington appelle l’opposition congolaise à éviter les propos « incendiaires »

congo2Les États-Unis ont appelé l’opposition congolaise, dans un communiqué publié mardi par leur ambassade à Kinshasa, à éviter les propos « incendiaires » en République démocratique du Congo confrontée à la crise politique liée au report de l’élection présidentielle.

La maison Blanche exhorte «la coalition du Rassemblement sous la direction d’Étienne Tshisekedi, à faire des propositions constructives et pratiques et à s’abstenir de rhétorique incendiaire ou des actions incompatibles avec les normes démocratiques ».

S’adressant au gouvernement et à l’opposition, le porte-parole francophone du Département d’Etat américain, Brian Neubert a suggéré à l’opposition d’être «sérieuse et discuter des solutions pratiques», avant d’ajouter : «nous encourageons ses membres à éviter des déclarations qui n’aident pas ce processus. En même temps, les Etats-Unis encouragent le gouvernement à protéger les droits fondamentaux des citoyens congolais et de respecter la constitution ».

Conscient du rôle de l’Eglise dans le pays, les États-Unis demandent au pouvoir et à l’opposition de travailler avec les évêques pour obtenir, entre autres, « des garanties que le président Kabila ne cherchera pas à briguer un autre mandat », car les prochaines semaines seront essentielles pour déterminer si la RDC « poursuit une voie de principes démocratiques et de compromis ou risque de retourner à la violence et à l’instabilité ».

La RDC traverse  une crise politique liée au report de la présidentielle à 2018, à la suite d’un accord conclu en octobre entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition à l’issue d’un « dialogue national » alors que les conclusions de ces pourparlers ont été rejetées par le « Rassemblement » qui regroupe depuis juin dernier, plusieurs partis de autour de Tshisekedi, opposant historique en RDC, qui avait boycotté le dialogue national.

Samy Badibanga, un ex-cadre du parti de Tshisekedi, a été nommé au poste du Premier ministre conformément à cet accord, avec pour mission prioritaire d’organiser la présidentielle.

Cependant plusieurs organisations pro-démocratie et des partis de l’opposition ont  lancé ce mardi à Kinshasa une campagne visant à obtenir le départ du pouvoir du président Joseph Kabila après le 19 décembre 2016, date constitutionnelle de la fin de son deuxième et dernier mandat présidentiel.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *