Côte d’Ivoire : Les avocats de Simone Gbagbo obtiennent une suspension d’audience

laurent-avocatLes avocats de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, dont le procès pour crime contre l’humanité s’est ouvert à Abidjan, ont, à la reprise de l’audience ce lundi, demandé et obtenu une suspension d’une semaine,  pour étudier de nouvelles pièces versées au dossier par l’accusation.

Simone Gbagbo qui purge déjà une peine de 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat au terme d’un procès qui s’est achevé l’année dernière, est de nouveau devant la justice ivoirienne qui la poursuit pour «crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles».

«Nous avons demandé au parquet général de nous produire des pièces qu’il a citées et que nous n’avions pas»,  a déclaré Me Rodrigue Dadjé, l’un des ses avocats.

«Nous avons souhaité un délai raisonnable d’une semaine pour étudier ces 300 à 400 pages de pièces et préparer la réponse de notre cliente», a-t-il précisé à la fin d’une brève audience qui s’est tenue au palais de justice d’Abidjan, capitale économique du pays.

La Cour d’assises d’Abidjan qui juge depuis le 31 mai l’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo, a accepté cette requête et repoussé la reprise du procès au lundi 20 juin prochain.

Âgée de 66 ans, Mme Gbagbo est poursuivie, selon le parquet, pour son implication dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, une commune populaire d’Abidjan favorable à Alassane Ouattara, le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010, dans la répression sanglante des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proches du régime.

L’ex première dame, député de cette même commune de 1995 jusqu’à la chute en avril 2011 de son époux, a plaidé non coupable et réfuté toutes ces accusations.

Pendant les deux semaines d’audience, écoulées, les juges, le parquet général et les avocats de la partie civile ont à tour de rôle interrogé l’accusée sur ces responsabilités lors de la crise postélectorale de 2010-2011, ayant fait plus de 3000 morts en cinq mois selon un bilan de l’Onu.

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