Afrique du Sud : Les députés de l’opposition radicale expulsés de force du Parlement
Les députés de l’opposition radicale en Afrique du Sud qui tentaient d’empêcher le président, Jacob Zuma de s’exprimer à l’hémicycle, ont été expulsés par la force, après s’être bagarrés ce mercredi, avec les membres de la sécurité du parlement.
Ces élus du parti de la gauche radicale « less Combattants pour la liberté économique » (EFF), vêtus comme à leur habitude de combinaisons rouges de mineurs, ont perturbé le début de séance et refusé de quitter la salle comme le leur ordonnait la présidente du parlement, Baleka Mbete.
En effet, après une dizaine de minutes de débats houleux avec les députés EFF, Mme Mbete a demandé aux services de sécurité du parlement de les expulser et quelques coups ont été échangés entre certains parlementaires et les membres de la sécurité.
L’incident est intervenu quelques minutes avant le discours au parlement de Jacob Zuma qui a été empêché par ces députés de défendre le budget alloué à la présidence sud-africaine avant son adoption.
« Nous ne pouvons laisser un président illégitime parler ici comme si de rien n’était » et qui «fait face à des charges de corruption et qui discrédite la Constitution », a lancé l’un des députés EFF, Floyd Shivambu, avant d’être expulsé.
Le président sud-africain est de nouveau menacé de poursuite pour plus de 700 charges de corruption dans un contrat d’armement, selon une décision de justice rendue vendredi dernier.
Jacob Zuma a été déjà reconnu coupable en mars de violation de la Constitution par la plus haute juridiction du pays pour n’avoir pas remboursé une partie des 20 millions d’euros d’argent public utilisés pour rénover sa résidence privée.
Les EFF, troisième force politique d’Afrique du Sud avec 25 députés depuis les législatives de 2014, perturbent régulièrement les débats à l’Assemblée pour demander la démission du président Jacob Zuma.
