RDC: La cour constitutionnelle saisie par la majorité sur la fin du mandat présidentiel

rdc-cour-constitutionnelleIls sont plus de 200 députés de la mouvance présidentielle (MP), qui ont déposé ce lundi à la Cour constitutionnelle, une requête en interprétation des articles de la constitution sur la fin du mandat présidentiel en République démocratique du Congo (RDC) et par ricochet la fin de leur mandat.

En effet dans la constitution du pays, les articles relatifs à la fin des mandats pour les fonctions électives telles que les députés et sénateurs sont tous liés au mandat du président de la République.

Les députés signataires de la requête, estiment que le président de la République comme les députés nationaux doivent rester en fonction jusqu’à l’installation de leurs remplaçants élus comme c’est le cas des sénateurs, députés provinciaux et gouverneurs.

« Comme il y a des gens qui lisent la constitution à tort et à travers, nous sommes allés à l’institution compétente pour qu’elle nous interprète le sens de ces articles de la constitution», a déclaré à la presse, Kokoniangi, l’un des députés, à sa sortie de la cour.

Selon lui, cette démarche de la majorité devrait permettre de mettre fin aux débats et à tous les bruits sur cette affaire qui suscite de réelles polémiques dans le pays.

Mais l’opposition ne l’entend pas de cette oreille. Elle estime qu’à l’expiration du mandat présidentiel, une transition doit être mise en place jusqu’à l’élection d’un nouveau président de la République.

La constitution de la RDC dans son Article 70, stipule que « le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. A la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ».

Le débat sur la fin du mandat du chef de l’Etat polarise la classe politique congolaise depuis plusieurs mois. Le deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila s’achève en décembre prochain, mais ses opposants le soupçonne de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.

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