Quelques 14.000 déplacés menacés de famine dans la région du Lac Tchad

famine-lac-tchadPlus de 14.000 personnes qui vivent sur les îles du lac Tchad, déplacées par le gouvernement tchadien dans le but de les mettre en sécurité contre les attaques répétées du groupe nigérian Boko Haram, sont menacées de famine.

« Non seulement les personnes mais les bétails aussi n’ont pas supporté ce déplacement. La preuve, c’est que beaucoup de bêtes ont commencé à mourir. Certains sont mêmes retournés dans les îles sans leurs propriétaires. Nous avons recommandé au gouvernement de tout faire pour ramener ces populations à leurs milieux d’origine parce que l’important, ce n’est pas de les déplacer mais d’assurer leur sécurité », explique TchariImahena, député de la région du lac.

Selon lui, les conséquences de ce déplacement sont telles qu’«aujourd’hui le sac des céréales coûte plus cher au lac qu’à N’Djamena » alors que «par le passé, c’est le lac qui alimentait la capitale en céréales », a-t-il déploré.

Le député a constaté que ces déplacés, qui vivaient dans les îles depuis 20 ou 30 ans, ne peuvent faire aucune activité socio-économique dans les milieux où ils ont été placés par le gouvernement. Même l’éducation de leurs enfants en est affectée, selon lui.

« Plus de 14.000 personnes de différentes catégories sont obligées de vivre dans des campements, dans le froid… bientôt avec le vent, la chaleur, et dans quelques mois la pluie. Vous pouvez imaginer les conditions véritablement inhumaines dans lesquelles ils vivent », souligne Babacare Fall consultant du Fonds des Nations unis pour la population.

Une opération coup de cœur a laquelle s’associent des artistes tchadiens, sera lancée le 28 février afin de mobiliser des fonds pour soulager quelque peu ces déplacés.

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