le Zimbabwe fait un appel aux dons pour importer de la nourriture

mugabe-importe-nouritureLe Zimbabwe, mis à genoux par une sévère vague de sécheresse, a appelé mardi, les entreprises et les associations caritatives nationales à verser au trésor public, plus d’un milliard de dollars pour permettre l’importation de nourriture et empêcher une famine dans le pays.

« Le gouvernement du Zimbabwe a besoin d’un total de 1.572.009.953 dollars entre février et décembre» pour faire face aux effets de la sécheresse, a déclaré le vice-président, Emmerson Mnangagwa au cours d’une conférence, précisant également qu’il faudrait importer 1.5 million de tonnes de maïs pour nourrir la population. Une partie de ces fonds, a-t-il indiqué, servira à réparer les installations d’irrigation à travers le pays afin d’augmenter la production de nourriture.

« La quantité de précipitations de pluie tombées à ce jour, est insuffisante pour répondre aux besoins de base de la consommation d’eau des ménages comme des moyens de subsistance, de l’agriculture et de la faune », a ajouté Mnangagwa.

Cet appel du vice-président intervient un peu moins d’une semaine après que le président Robert Mugabe ait déclaré l’état de catastrophe naturelle dans de nombreuses zones rurales du pays frappées par une grave sécheresse, qui affecte aussi d’autres pays de l’Afrique australe comme l’Afrique du sud, le Malawi et la Zambie.

Selon Emmerson Mnangagwa, les régions du sud du pays sont les plus touchées et des dizaines de milliers de têtes de bétail sont décimées, des réservoirs s’assèchent et le niveau des barrages est en baisse continue.

« Il existe une menace pour la vie humaine et animale quand viennent à manquer l’eau potable, l’eau pour l’irrigation et les points d’eau pour les animaux », a-t-il déploré.

Autrefois qualifié de grenier de l’Afrique, le Zimbabwe a connu des pénuries de nourriture à répétition ces dernières années et a eu recours à l’importation de céréales des pays voisins pour répondre aux besoins de sa population et de son cheptel.

Si le président Robert Mugabe impute les causes de cette situation au manque de pluies et aux sanctions imposées au Zimbabwe par les pays occidentaux pour violations des droits de l’Homme, certains explique la pénurie par les réformes agraires qu’il a fait adopter depuis les années 2000.

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