Centrafrique-Présidentielle: Trente candidatures validées

onu-centrafiqueTrente candidatures ont été retenues pour l’élection présidentielle en Centrafrique, dont le premier tour est prévu le 27 décembre, a annoncé mardi à Bangui, la Cour constitutionnelle de transition.

La cour a en revanche, rejeté 14 candidatures, parmi lesquelles, celle de l’ex-président François Bozizé, renversé en mars 2013 et qui fait l’objet de sanctions internationales. La Cour constitutionnelle a également rejeté celle de Patrice-Edouard Ngaïssona, le coordinateur général des milices anti-balaka. Les deux candidats sont accusés d’avoir commis d’innombrables exactions sur la population depuis deux ans.

Plusieurs poids lourds de la classe politique dont Martin Ziguelé, Anicet-Georges Dologuélé, ou encore Karim Meckassoua figurent parmi les candidats dont les dossiers ont été validés par la Cour. La présidente de transition, Catherine Samba Panza, ne pouvait pas juridiquement présenter sa candidature.

Mais dans l’après-midi, des barricades ont été érigées et des tirs ont été entendus à Bangui après l’annonce des candidatures retenues pour participer à la présidentielle, a affirmé l’ambassade de France.

Dans un SMS de sécurité envoyé par l’ambassade à ses ressortissants à Bangui, on pouvait lire que des barricades et tirs ont été signalés dans au moins huit quartiers de Bangui, leur recommandant d’éviter ces secteurs et de limiter les déplacements au strict nécessaire.

Un calme précaire régnait dans le centre-ville et la situation était surtout tendue dans les quartiers périphériques de la capitale comme celui de Combattant, situé non loin de l’aéroport, et Gobongo, proches des fiefs des anti-balaka.

Tout l’après-midi, un hélicoptère a survolé la ville et en fin de journée, les habitants de la capitale se pressaient de rentrer chez eux avant la tombée de la nuit.

Le premier tour des élections présidentielle et législatives est officiellement prévu le 27 décembre, avant un éventuel second tour prévu le 16 janvier 2016. Ces échéances ont été plusieurs fois reportées à cause des violences et de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays.

La république centrafricaine est plongée dans une crise sans précédent depuis les massacres et les violences intercommunautaires de fin 2013 début 2014, sous la présidence de François Bozizé, qui vit en exil sous le coup de sanctions de l’ONU et d’un mandat d’arrêt centrafricain.

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