Burundi-Crise : Les consultations entre le gouvernement et l’UE démarrent mardi

pierreL’Union européenne et les autorités du Burundi vont entamer le mardi 8 décembre, à Bruxelles, des consultations sur les atteintes à la démocratie au Burundi, pays secoué par une grave crise politique depuis le mois d’avril dernier.

Cette procédure est susceptible d’aboutir à la suspension de l’aide européenne, a indiqué jeudi une porte-parole de l’UE.

Ces consultations sur « les principes démocratiques, les droits de l’Homme et la gouvernance » au Burundi, peuvent durer jusqu’à 120 jours, et à terme, l’Union Européenne qui est le premier donateur au Burundi, peut décider de couper l’aide directe versée au gouvernement de Pierre NKurunziza, si elle constate qu’aucune amélioration n’est en vue.

Prévue par l’article 96 des accords de Cotonou régissant la coopération entre l’UE et les pays de la zone Afrique-Caraibes-Pacifique (ACP), cette procédure initiée par l’UE a pour objectif «de permettre un accord rapide sur des mesures initiales d’apaisement qui pourraient préparer la voie à un progrès substantiel vers la sortie de crise », avaient expliqué les ministres des Affaires étrangères de l’UE qui s’étaient réunis le 16 novembre dernier.

Aucune information n’a été donnée à ce stade sur le niveau de participation, côté européen comme côté burundais, à ces consultations.

L’UE avait adopté début octobre des sanctions contre quatre personnalités au Burundi en raison de leur implication dans la répression et les violences contre des opposants et la société civile dans le pays.

Mi avril, l’annonce de la volonté de Pierre NKurunziza de briguer un troisième mandat, a crée un climat délétère dans le pays qui vit au rythme des violences et d’attaques à la grenade qui l’endeuille quasi quotidiennement.

Réélu en dépit des contestations de l’opposition et de la société civile et d’un coup d’état manqué, le président Pierre NKurunziza fait face aujourd’hui à une situation de plus en plus préoccupante dans un pays où plusieurs observateurs craignent un génocide.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *